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Bonsoir

J’aimerais avoir quelque chose d’intéressant à dire pour ouvrir mon journal en ligne mais là je n’ai rien qui me vient. Du moins, rien de joyeux, d’intrigant, de passionnant, qui donne envie d’en savoir plus, qui appelle à une suite, à de l’aventure. Ce journal en ligne au départ c’est juste une démarche personnelle d’expulser ce que j’ai dans le crâne en me disant que ça m’aidera à me sentir mieux, car je ne me sens vraiment pas bien. Et tant qu’à faire de l’expulser en ligne, pour que ça puisse peut-être inspirer d’autres gens, ou au moins qu’ils se retrouvent dans certaines de mes idées, de mes doutes et questionnements.
Je me sens seul, et ce sentiment s’accentue de plus en plus. Je m’éloigne des gens qui comptent pour moi, je me cache derrière les écrans. Le confinement n’aide pas du tout, mais il aide sur d’autres points… Enfin, plus vraiment. Tout est mêlé. Mon psyché est un gros nœud que je n’arrive pas à démêler. Enfin parfois j’arrive à le manier correctement mais c’est des coups de chance bien trop rares.
Ma vie est une souffrance. Tout le monde souffre bien sûr. Mais moi, c’est vraiment l’émotion numéro un qui domine mes journées. C’est en arrière plan mais c’est toujours - souvent - là.
Je doute. Beaucoup. Trop.
Je culpabilise et j’ai honte de ce que je pense. J’imagine que je suis un connard imbu de sa personne. J’imagine que mon cas est sans solution, que je ne verrai jamais de jours meilleurs ; que le meilleur est derrière moi, et que je ne peux qu’espérer vivre à peine aussi bien que ce que j’ai pu vivre alors.
J’ai 25 ans et chaque jour je doute jusqu’à mettre ma vie en jeu. Chaque jour j’ai l’impression d’être au bout du chemin. J’angoisse, j’ai la boule au ventre, j’ai envie de vomir tellement je stresse. Je panique. Je suis irresponsable. J’implore le putain de Ciel de me donner la force de tenir jusqu’à au moins jeudi 19 : rendez-vous en visio avec une psychologue. Je ne suis même pas croyant (pas pratiquant en tout cas… enfin c’est juste pas dans ma culture quoi), mais après être passé par Nietzsche cet été (et m’être brûlé d’approcher de si près un tel feu d’artifice nihiliste) je crois que j’ai intérêt à avoir un minimum de respect pour Dieu. Et y’a peut-être même moyen qu’en priant de temps en temps, il se passe des trucs pas trop mal dans ma vie.
Donc oui, que ma prière soit numérique, que ma volonté soit au ras des pâquerettes mais présente quand même, que mon énergie soit infime mais tenace, car je veux et j’exige me sentir un jour un peu mieux dans ma peau. Que ce journal soit ma manière de partager cette prière avec un auditoire inconnu.